La dernière célébrité à être poursuivie par un photographe paparazzi ? Victoria Beckham. L’ancienne Spice Girl devenue figure de la mode fait l’objet d’un nouveau procès pour violation de droits d’auteur après avoir posté une photo d’elle sur sa story Instagram cet été. Selon la plainte que l’avocat de Felipe Ramales a déposée mardi devant un tribunal fédéral de New York, Victoria Beckham n’a pas demandé « la permission ou le consentement » du photographe avant de poster l’image d’elle-même sur son compte Instagram et elle n’a pas non plus payé pour en obtenir la licence.

 

Une histoire de droits d’auteur

 

Comme l’affirme Ramales dans sa plainte, l’affaire en question « découle de la reproduction et de l’affichage public non autorisés par Beckham d’une photographie de la chanteuse et créatrice de mode Victoria Beckham. Celle-ci est protégée par le droit d’auteur, dont il est propriétaire et qu’il a enregistrée. Ce photographe professionnel est basé à New York et son activité consiste à concéder sous licence ses photographies à des médias en ligne et imprimés contre rémunération. Il peut aussi être photographe bébé selon les demandes de ses clients.

L’utilisation par Beckham de l’image prise en mai 2019, qui fait suite à l’octroi par Ramales d’une licence d’utilisation de la photo à des points de vente, tels que le Daily Mail, avait pour but de « promouvoir leur marque », affirme le photographe. En effet, Beckham portait un look floral de sa marque éponyme, qu’elle a mis en lien dans le post pour permettre à ses followers d’acheter le vêtement.

Dans l’esprit de ce qui précède, Ramales a présenté une plainte pour violation du droit d’auteur contre Beckham et ses entités liées. Il demande des dommages-intérêts monétaires « jusqu’à 150 000 dollars par œuvre violée », plus « les honoraires d’avocat et l’intégralité des frais ».

 

Une énième plainte entre star et paparazzi

 

Le photographe est le dernier d’une longue liste de paparazzi à porter plainte au cours des deux dernières années contre des célébrités et des marques de mode. Il y a eu la mannequin Gigi Hadid et la pop star Ariana Grande, mais aussi des sociétés comme Versace, Marc Jacobs, l’entité liée à Off-White Canary Yellow LLC et Alexander Wang. La raison est également pour leur utilisation non autorisée d’images protégées par le droit d’auteur.

Le nombre croissant d’affaires paparazzi contre marque/célébrité a tendance à s’inscrire parfaitement dans les limites de la loi sur le droit d’auteur, puisque les personnes à l’origine de la création des photos en question – les photographes paparazzi – sont les détenteurs exclusifs des droits d’auteur sur les photos, que les sujets consentent ou non à ces images. Pourtant, elles s’avèrent convaincantes au moins en partie en raison des questions et des commentaires qui viennent en réponse à des litiges centrés sur des personnes qui publient des photos d’elles-mêmes qui ont été prises dans au moins certains cas sans leur consentement explicite.

 

MISE À JOUR (18 septembre 2019) : Un jour après le dépôt de la plainte, l’avocat de Ramales a déposé une demande de rejet volontaire de la plainte sans préjudice, ce qui signifie que la même affaire peut être déposée à nouveau à l’avenir et suggère que les parties ont réglé l’affaire à l’amiable.